Aujourd’hui, pour ce troisième billet de notre rubrique “Paroles de diplômés”, nous vous proposons de découvrir le parcours universitaire et professionnel de Quentin Poulet, diplômé du master Histoire, Civilisations et Patrimoine dans le parcours Phénomène Guerrier en 2017. Il est chargé de recherches et d’inventaire des collections au Mémorial de Verdun – Champ de bataille.

Quel a été votre parcours universitaire ?
J’ai commencé mes études en 2011. Après l’obtention d’une licence d’histoire à l’Université de Picardie Jules-Verne, c’est tout naturellement que j’ai poursuivi, entre 2014 et 2016, avec le master Phénomène Guerrier. Mes années universitaires se sont conclues par une année de licence professionnelle (Patrimoine, Tourisme et Environnements), toujours à l’Université Picardie Jules Verne, en 2016-2017.
Pourquoi avoir choisi le master Histoire de l’Université de Picardie Jules-Verne ? Et avez-vous choisi une voie professionnelle ou de recherche ?
Passionné par l’histoire militaire, je sentais que l’apport de connaissances fourni par la voie recherche du master Histoire, Civilisations et Patrimoine répondait le plus à mes futures attentes. Cela m’a permis d’acquérir de solides bases, tout en développant des connaissances et ma curiosité grâce aux autres disciplines dispensées dans le master (histoire de l’art, droit, médecine, …). Lors de ma première année de Master, j’ai entamé la rédaction d’un mémoire ayant pour sujet l’histoire vivante et la reconstitution historique. Étant pratiquant de ce loisir, je me suis demandé si l’histoire vivante, plus précisément celle qui représente l’époque médiévale, est un bon vecteur d’apprentissage de l’Histoire auprès des publics.
Ma première année de master achevée, je me suis rendu compte que les potentiels débouchés professionnels, tels que l’enseignement et la recherche, ne me correspondaient pas. Pour ma seconde année, j’ai préféré suivre le parcours professionnel du master et réaliser des stages.
Pouvez-vous nous dire, ce que les stages ont apporté à votre parcours ?
En Master 2, j’ai réalisé un stage de deux mois au musée de l’Armée à Paris. L’objectif était de découvrir le fonctionnement interne d’un musée et d’en comprendre les rouages. Cette expérience a été révélatrice pour moi et a confirmé mon projet professionnel. Ayant obtenu mon master, j’ai complété ma formation grâce à la licence professionnelle Patrimoine, Tourisme et Environnement (UPJV). Dans ce cadre, j’ai pu réaliser un second stage, de quatre mois, en tant que chargé d’inventaire des collections à l’Historial de la Grande Guerre à Péronne. Cette expérience a été l’occasion de mettre concrètement en pratique ce que j’avais appris au musée de l’Armée. Ces deux stages ont été riches d’enseignements et m’ont, sans aucun doute, permis d’accéder à ma situation professionnelle actuelle.
À la fin de votre M2, vos perspectives d’avenir étaient-elles claires ? Celles-ci étaient-elles en lien avec votre métier actuel ?
Après mes années universitaires, j’ai effectué une vacation de dix mois au musée de l’Armée en tant que chargé d’inventaire des collections. Ma mission était d’inventorier, c’est-à-dire d’inscrire les biens composant la collection du musée sur un registre (en l’occurrence une base de données numérique), les uniformes militaires contemporains.
Dans les musées, les postes à responsabilité sont accessibles par concours. J’ai décidé de ne pas en passer. Je ne me sentais pas prêt et j’ai préféré essayer d’entrer dans le monde muséal, par la “petite porte”.
Combien de temps avez-vous mis pour trouver votre premier emploi ? Comment l’avez-vous trouvé ?
Après mon année de licence pro, j’ai envoyé des CV à plusieurs musées en France. En 2019, soit un peu plus d’un an après la fin de ma vacation au musée de l’Armée, j’ai obtenu un entretien avec le Mémorial de Verdun. Le Mémorial venait de créer un poste de chargé d’inventaire des collections pour s’occuper d’un fonds constitué depuis 2017 et représentant environ 4 500 objets. J’ai finalement été recruté en février 2020.
Pourriez-vous nous dire en quoi consiste votre métier actuel ?
Ma mission principale est d’inventorier les nouveaux objets qui sont proposés en don. Le Mémorial de Verdun est un musée consacré à l’histoire et à la mémoire de la bataille de Verdun (1916). Il a été fondé en 1967 à l’initiative du Comité National du Souvenir de Verdun et de l’écrivain Maurice Genevoix, auteur de Ceux de 14. Depuis ses débuts, l’institution a pour vocation de commémorer les combattants de la bataille de Verdun, Français comme Allemands. Rapidement, le Mémorial s’est doté d’une collection d’objets, pour la plupart issus de dons.
Je crée donc des fiches d’inventaires sur une base de données numériques. Sur chaque fiche, différentes informations sont renseignées ou attribuées: numéro d’inventaire, transcription et description de l’objet, constat d’état, localisation dans les réserves, etc. Mon métier permet d’être au contact des objets; c’est quelque chose de vraiment palpitant car je côtoie chaque jour des témoins matériels de l’histoire. Mon rôle s’étend aussi à des recherches historiques, à la rédaction d’articles et à l’organisation d’évènements culturels. Le Mémorial vit par le biais d’événements, tels que la nuit des musées ou les journées européennes du patrimoine, mais aussi par la valorisation de ses collections auprès du grand public à travers des expositions temporaires ou permanentes. Aujourd’hui, mes missions sont variées et me permettent de m’épanouir dans mon métier, de rencontrer des personnes, de participer à la vie du musée et de continuer à apprendre.

Quelles sont vos perspectives professionnelles futures ?
Pour le moment, je souhaite rester au Mémorial de Verdun. Les sujets autour de la bataille et de ses acteurs sont vastes. De plus, les collections continuent de s’enrichir. Par ailleurs, afin de parfaire mes connaissances, j’ai suivi une formation sur la régie des œuvres organisée par l’Inp (Institut national du patrimoine) et coordonnée par les musées de la ville de Strasbourg. Cette formation m’a beaucoup appris sur la mise en place de procédures de protection et de conservation des collections.

Concernant la formation suivie à l’UPJV, avez-vous un mot à dire aux étudiants ou futurs étudiants qui veulent suivre cette voie ?
Pour ma part, je garde un très bon souvenir de mes années au sein du master de l’UPJV. Les cours dispensés tournent autour de sujets très précis et en même temps pluridisciplinaires. Les perspectives de formations et les débouchés sont nombreux. Personnellement, ce master a été très enrichissant pour mon parcours actuel.
Billet rédigé par Maïwen Denniel (M1 Pouvoir et Société), Éléonore Mathieu (M1 Archéologie) et Maëva Broutin (M1 Phénomène Guerrier)
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Promotion 2024 (14 mai 2024). Le parcours d’un diplômé du master HCP et aujourd’hui chargé de Recherches et d’Inventaire au Mémorial de Verdun – Quentin Poulet. Master Histoire, Civilisations et Patrimoine de l'UPJV. Consulté le 15 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/11o14
Bonjour ! – je viens de regarder votre intervention, sur la 5 !
Ce qui m’intéresse, au delà du Mémorial de VERDUN, est votre nom ! – Je m’appelle, aussi, POULET ! – Et j’ai fait toute une recherche sur les POULET morts à la Guerre, dont plusieurs sont de ma Famille ! – Et inscrits au Monuments – Il me serait agréable de converser avec Vous, si vous le souhaitez – Mon adresse : Philippe POULET 4 rue Roger LAGRANGE 71100 CHALON SUR SAONE – Voir mon courriel ci-dessous – Bien à vous !
Cher monsieur,
nous avons bien reçu votre message. Malheureusement, nous ne sommes plus en contact avec Quentin Poulet, ancien étudiant du master HCP de l’UPJV.
En espérant que vous trouverez un autre moyen de le contacter,
Bien cordialement,
Les étudiants de l’UPJV responsables du blog